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escolhidos por MARIA PINTO
(Maria Regina Pinto Pereira)

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domingo, 29 de dezembro de 2013

paleta do Delacroix

Cette palette témoigne d’un état préliminaire à l’élaboration d’une œuvre, celui du choix des couleurs et de leur préparation que Delacroix effectuait minutieusement : "Ma palette fraîchement arrangée et brillante du contraste des couleurs suffit pour allumer mon enthousiaste", note-t-il ainsi dans son Journal, le 21 juillet 1850.
Celle-ci, qui a été donnée par la petite-fille de Léon Riesener, aurait appartenu au peintre Henri Fantin-Latour, à qui Delacroix l’aurait offerte.
 

Le soin de Delacroix à composer ses palettes

D’après les témoignages de ses collaborateurs, de Pierre Andrieu en particulier, il apparaît que le peintre, lorsqu’il travaillait à ses grands cycles décoratifs, passait de très longs moments à combiner sur sa palette des rapports de tons qu’il reportait sur des bouts de toile fixés au mur de son atelier. De chacun de ces tons, il notait avec soin la composition et le but.
Un autre de ses élèves et collaborateurs, Louis de Planet, surtout présent lors des grands travaux de la Bibliothèque du palais Bourbon, entre 1838 et 1844, a regroupé dans un ouvrage, Souvenirs de travaux de peinture avec M. Eugène Delacroix, les suggestions et conseils inculqués par le maître. Celui-ci recommandait par exemple pour "attaquer un morceau" de "commencer par frotter le ton local, puis revenir avec les tons préparés. Ainsi (...) on passera d’abord un ton cru de Ruth, ou d’ocre jaune ou de jaune de Naples, etc. ; puis on reviendra sur cette couche avec les tons préparés sur la palette".

Les palettes de Delacroix par René Piot

Le peintre René Piot, qui fut l’élève d’Andrieu, a réuni dans un livre intitulé les Palettes de Delacroix(1930) nombre de réflexions du maître sur la couleur, sur ses préparations, et surtout sur l’organisation de sa palette, objet de tous ses soins jusqu’à ce que ses forces ne le trahissent. Les différents schémas qui illustrent cet ouvrage correspondent à des périodes bien précises, depuis les débuts dans l’atelier de Guérin jusqu’aux peintures de la chapelle des Saints-Anges à l’église de Saint-Sulpice. Dans la première partie, l’auteur montre comment Delacroix, par son habitude des combinaisons de tons prévues et préparées à l’avance, est au XIXème siècle le dernier représentant authentique d’une longue tradition de la peinture. Dans la deuxième partie, Piot reprend le texte de Pierre Andrieu, publié en 1876 par Alfred Bruyas et Théophile Silvestre, La Galerie Bruyas, où dix palettes étaient analysées en détail et associées à quelques tableaux et peintures murales célèbres. On y voit comment, au cours de sa carrière, le peintre fragmente de plus en plus les tons, accordant de moins en moins d’importance à la couleur réelle au profit de l’ombre, de la demi-teinte et du reflet.
A reprendre les nombreux articles et essais publiés par Delacroix tout au long de sa vie, il est évident que l’artiste se préoccupa jusqu’au dernier moment de sa palette qu’il préparait toujours avec soin dans une joie constante. D’après René Piot, "quand [Delacroix] était malade, il se la faisait apporter sur son lit et, toute la journée, il combinait de nouveaux mélanges".

Hommage à Delacroix

La tradition orale veut que Delacroix ait offert cette palette à Henri Fantin-Latour (1836-1904). Comme Delacroix, Fantin-Latour accordait un grand soin à la préparation de sa palette. Son admiration pour le maître est à l’origine du tableau qu’il peignit peu de temps après sa mort :Hommage à Delacroix (Paris, musée d’Orsay).

Documentation

Alfred Bruyas, La Galerie Bruyas, Paris, 1876.
Louis de Planet, Souvenirs de travaux de peinture avec M. Eugène Delacroix, Paris, 1929, pp. 75-76.
René Piot, Les palettes de Delacroix, Paris, 1931.

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